GENEALOGIE

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HUBERT Marie Pierre Eugène

*HUBERT Louis Eugène

 

*HUBERT Louis Eugène

BRISSON Pierre

HAUCOURT Modeste Guillaume

Histoire 4

 

HUBERT Marie pierre Eugène

Du Nord au Sud : une longue traversée

 

Fils unique de HUBERT Pierre (vieille famille originaire de Soudron dans la Marne) et de FREMINET Jeanne Gabrielle (famille aussi originaire de la Marne), Marie Pierre Eugène naît à Saint-Martin-sur-le-pré le 7 mars 1822. Sa mère décède environ trois mois après, probablement de complications post natale. De ce décès va certainement découler le choix de sa future carrière : militaire.

Il sera à l'origine du coté HUBERT de notre passé Pied noir en Algérie.

Engagé volontaire, le 15 octobre1844 à la mairie de Châlons, il est incorporé au 6 ème Dragons de la dite ville qui restera sa garnison jusqu'en 1845 pour déménager à Limoges jusqu'en 1847.

Brigadier en 1846.

Durant toute cette période, le régiment envoie quelques effectifs, dont fera partie Marie Pierre Eugène, en Algérie pour renforcer les régiments de Chasseurs d'Afrique car la conquête coloniale bat son plein en Afrique du Nord.

Est-ce par obligation ou par simple demande de mutation qu'en 1847, notre valeureux ancêtre, passe au 3 ème Régiment de Chasseurs d'Afrique à Constantine ?

Il restera, à partir de ce moment là, toute sa vie en Algérie.

Il n'arrive effectivement au régiment que le 10 janvier 1848 pour y découvrir un mode de vie complètement différent, mais aussi une tenue pas souvent adaptée pour les conditions climatiques de ce pays mais qui va très vite les différencier du reste de l'armée française dont ils font cependant partie intégrante.

Il participe avec son régiment à différentes opérations comme Zaatcha (1849) et l'affaire de Bougie (1851). Et c'est certainement suite à une action d'éclat, qu'il est remarqué par ses cadres et nommé Maréchal des logis le 18 juin 1851.

Et les expéditions en Algérie s'accentuent, en Kabylie orientale (1852), au Sahara (1853), dans le Djurdjura (1854).

Il est décoré de la Médaille militaire par décret du 20 janvier 1855.

Cette Armée d'Afrique va être le fer de lance des enjeux politiques de Napoléon III pour la conquête de son pouvoir sous le Second Empire .C'est en déclarant la guerre à la Russie aux côtés de l'Angleterre, des Sardes et des ottomans que le 30 juin 1855, notre aïeul embarque pour la Crimée. L'Armée d'Afrique représente très vite un tiers de l'Armée d'Orient avec un total de 10.000 hommes sur 30.000. L'année suivante, ce nombre sera porté à 18.000 mais sur un total de 100.000 hommes. Les unités de l'Armée d'Afrique seront cependant toujours à la pointe du combat.

Marie Pierre Eugène participera à la prise de Sébastopol monté sur son barbe (petit étalon arabe agile et courageux) et son sabre Modèle 1822 à la main droite. Il recevra encore, pour sa bravoure, la médaille instituée par sa majesté la Reine d'Angleterre : la médaille de Crimée.

La paix est finalement conclue en mars 1856, l'armée française y aura perdu 100.000 hommes, dont 60 % morts de maladie. C'est deux mois plus tard que Marie Pierre Eugène regagne sa garnison à Constantine.

Ce n'est pas pour autant que le 3ième Régiment de Chasseurs d'Afrique est au repos.

Les opérations se succèdent : colonne mobile du Sahara (1856-1857), colonnes de Kabylie (1857), de l'Aurès (1858).

Quatre ans après La Crimée, Napoléon III va encore faire appel aux troupes d'Afrique. Ayant promis au roi de Sardaigne et du Piémont, Victor-Emmanuel, de favoriser l'unité italienne, Napoléon III s'était engagé, au cas où son royaume serait attaqué par l'Autriche, à lui fournir une aide immédiate en chassant les Autrichiens de Lombardie et de Vénétie.

L'Autriche ayant envahi le Piémont le 29 avril 1859, la France déclare la guerre à l'Autriche.

Le 14 mai, le chasseur HUBERT reçoit l'ordre, avec son régiment, d'embarquer pour l'Italie. Débarqué à Gênes, il marche sur Voghera, Montebello, Novare, Melegnano et prend part à la victoire de Solférino, le 24 juin où l'empereur François-Joseph décide de stopper le repli de ses troupes et de tenir la ligne Solférino-Guidizzolo avec 163 000 hommes.

Lors d'une charge avec son escadron, le chasseur HUBERT reçoit un coup de sabre au poignet droit.

C'est une nouvelle victoire pour l'empereur Napoléon III, qui aura coûté à la France 10 000 tués et blessés.

La vue de ces milliers de morts et surtout de blessés touchera particulièrement un philanthrope suisse, Henri Dunant. Avec le secours de Napoléon III, Henri Dunant va fonder une organisation humaine internationale et apolitique, pour aider les blessés de guerre : la Croix-Rouge.

Embarqué à Gênes le 19 août, le régiment rentre à Constantine le 26.

Le 30 septembre 1859, le chasseur HUBERT est décoré de la médaille d'Italie

Et quelques mois après, le 16 janvier 1860, il reçoit la médaille de la valeur militaire de Sardaigne ou médaille Sarde de Solférino conférée individuellement, par le roi Victor-Emmanuel, aux militaires français.

Et enfin, récompense parmi les récompenses, il est nommé chevalier de la Légion d'Honneur par décret impérial du 19 septembre 1860.

Rengagé le 14 mai 1862 pour 7 ans à partir du 15 octobre 1862.

Il est libéré du service le 15 octobre 1869 après avoir effectué 25 ans 9 mois et 7 jours de services effectifs dont 21 ans 9 mois et 7 jours de campagnes.

Il se marie le lendemain, le 16 octobre 1869 au Khroub, département de Constantine avec SALOME Reine Cécile Catherine (originaire du Nord)

Il se retire à Khenchela, arrondissement de Batna, département de Constantine, avec une pension de retraite de l'armée de 678 francs. Il y finira sa vie comme garde-champêtre le 10 mars 1875 à l'âge de 53 ans.

Khenchela : la gendarmerie et l'église
Signature de HUBERT Marie Pierre Eugène

 

 

Hervé GAUCI

 

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